CRISE MALIENNE:

LA MEDIATION INVITE TOUTES LES PARTIES A SIGNER L’ACCORD DE PAIX LE 15 MAI

21/04/2015

La médiation internationale au dialogue malien, conduite par l’Algérie, a invité le 18 avril 2015 toutes les parties à signer l’accord de paix et de réconciliation au Mali à l’occasion d’une cérémonie prévue le 15 mai prochain à Bamako (Mali). « La médiation souligne que le processus de paix en cours doit se poursuivre de la manière qui puisse consolider les acquis jusqu’ici obtenus. A ce titre, elle invite et engage tous les mouvements politico-militaires parties à la Déclarations d’Alger du 09 juin 2014 et à la plate-forme d’Alger du 14 juin 2014 et/ou toutes les parties signataires de la feuille de route du 24 juillet 2014 à procéder à la signature de l’accord à l’occasion de la cérémonie qui sera organisée le 15 mai 2015 à Bamako à cette fin ».

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La médiation, qui a été élargie aux Etats-Unis d’Amérique et à la France, a affirmé que « cette étape (la signature de l’accord) ouvrira la voie à la mise en œuvre et à l’opérationnalisation des engagements pris. »
« La médiation veillera à ce que la mise en œuvre de l’accord soit effective et complète, selon des modalités et un calendrier d’application à convenir conformément aux dispositions de l’Accord ».
« Les dispositions nécessaires seront prises pour permettre et faciliter à toute personne et entité désireuse de marquer leur contribution à la réalisation des objectifs de l’accord d’apporter leur soutien direct et formel à l’accord », a ajouté la médiation, qui a tenu des réunions de consultations à Alger du 15 au 18 avril courant.
La médiation a tenu, selon la même source, « une série de réunions et de consultations (…) sous la présidence de son chef de file, l’Algérie, pour ’faire le point sur le processus de paix en cours au Mali’ depuis l’ouverture au paraphe le 1er mars 2015 à Alger de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali du processus d’Alger et arrêter les actions à engager au titre des prochaines étapes. »
A la faveur de ces réunions, la médiation a passé en revue les résultats des efforts entrepris pour s' »assurer de la pleine adhésion de toutes les parties prenantes à l’accord et à ses objectifs dans la perspective de son ouverture à la signature », a précisé le communiqué.
En outre, la médiation, qui se déclare « très encouragée » par les nombreuses marques de soutien exprimées, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mali, en faveur de l’Accord, elle s’est félicitée à cet égard de ce que l’accord paraphé ait été accueilli « favorablement par la grande majorité des Maliens. »
« Elle (la médiation) prend bonne note du contenu des déclarations du Conseil de sécurité du 10 avril 2015 et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine du 27 mars 2015 sur la situation au Mali et fait sien l’appel des membres des deux organes engageant les parties à saisir cette occasion historique qui s’offre à elles pour asseoir une paix durable au Mali ».
Après avoir considère que l’accord comporte « un dispositif robuste » de garanties internationales, de suivi et d’accompagnement, gage d’une application effective de l’ensemble des dispositions de l’accord, la médiation a affirmé que « le paraphe de l’accord par tous les membres de la médiation et d’autres partenaires du Mali, ainsi que le soutien unanime dont il bénéficie au plan international, constituent, en eux-mêmes, un engagement juridico-politique de la communauté internationale en faveur d’une mise en œuvre intégrale des engagements convenus. La médiation s’emploiera à faire en sorte que ces engagements soient effectifs. »
La médiation, rapporte en outre le communiqué, « souligne combien le peuple malien était plein d’espoir et d’optimisme lors du lancement des pourparlers inter-maliens inclusifs dans le cadre du processus d’Alger le 16 juillet 2014, à la perspective de voir la crise qui durait depuis trois ans pendre fin. Aujourd’hui, il a hâte de voir cette aspiration légitime concrétisée et que, par leurs actions, ses dirigeants puissent le conduire sur la voie de la paix, de la réconciliation nationale, de la bonne gouvernance et du développement socio-économique. »
Soulignant que tous les acteurs, séparément et collectivement, « doivent prendre conscience de la responsabilité qui est la leur en la matière », la médiation a insisté qu' »il y va de la stabilité et de la prospérité non seulement du Mali et de la population malienne mais aussi de l’ensemble des Etats et des populations de la région sahélo-saharienne. »
A ce titre, la médiation a exhorté « fortement » les parties à continuer à respecter jusqu’à terme tous les engagements qu’elles ont pris à travers l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et ses modalités de mise en œuvre, la Déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014 et la Déclaration des parties au processus d’Alger du 19 février 2015.
Elle a, dans ce sens, engagé les parties à « promouvoir toute initiative qui soit de nature à restaurer et renforcer la confiance et à permettre une mise en œuvre complète des dispositions de l’accord. » La médiation a, en outre, affirmé qu’elle « ne manquera pas de saisir les instances internationales concernées au sujet de toute attitude ou action de nature à mettre en péril le processus de paix en cours. » La médiation a, dans le même contexte, lancé « un appel à toutes les bonnes volontés, notamment celles au nord du Mali, y inclut les Chefferies traditionnelles, les Autorités coutumières et toutes les personnalités influentes à soutenir l’accord et à apporter toute contribution nécessaire à sa mise en œuvre. »
« La médiation, réitérant l’engagement sans faille de ses membres aux côtés du Mali souverain, uni et réconcilié, appelle les partenaires de ce pays et l’ensemble de la communauté internationale à une mobilisation continue et soutenue jusqu’à une sortie effective et définitive de la crise ».